CDA Daschbach à la Semaine du Film Africain-Américain

Son excellence la Doyenne du Corps Diplomatique,

Son excellence Monsieur l’Ambassadeur de Cameroon,

Monsieur l’Ambassadeur de France au Congo,

Chargé d’Affaires de l’Union Européenne,

Messieurs les représentants du Ministre de la Culture,

Mesdames et Messieurs en vos rangs, grades et qualité,

Distingués invités, Chers amateurs du cinéma,

Bonsoir, Merci d’être venus nombreux, ce soir, suivre avec nous les films qui reproduisent une partie importante de l’Histoire de notre nation. Mes remerciements s’adressent aussi, à l’Ambassadeur de France et toute son équipe qui ont bien voulu rehausser de leur présence ce lancement de la 5ème édition de la Semaine du Film Africain-Américain. Je ne manquerais pas de remercier, de façon particulière, l’Institut Français du Congo qui depuis quatre ans (4) ans met le talent de son personnel à contribution pour le succès chaque année de la Semaine du Film Africain-Américain.

Le Mois de février est un moment fort de notre histoire pendant lequel nous célébrons l’Histoire des Africain-Américains, leurs contributions aux Etats-Unis et dans le monde. Nous réaffirmons pendant ce mois notre unité dans sa diversité, clairement exprimée par notre devise « E pluribus unum » « de plusieurs un ». En effet, les pères fondateurs des Etats-Unis d’Amérique, furent des immigrés en quête de la liberté. Les Etats-Unis est aussi une terre des personnes arrachées à leurs familles contre leur grès il y a des centaines d’années. C’est ainsi que notre histoire comprend des héros de toutes les races qui ont pris fait et cause à la lutte pour l’égalité sociale, les droits civiques et les droits humains.

Pour ne citer qu’un exemple, je parlerais de l’année (mille neuf cent cinquante-cinq) 1955, plus précisément le 1er Décembre, une Américaine du nom de Rosa Parks a refusé d’obéir à un conducteur de bus qui lui intimait l’ordre d’aller au fond du bus. Sous la loi de la ségrégation raciale, les Africain-Américains devaient utiliser des espaces différents dans les lieux publics tels que les restaurants, les bus, les écoles, les fontaines. Cette loi était en vigueur dans le sud ségrégationniste. Lorsque Rosa Parks refusa de changer de siège, elle dit plus tard, qu’elle n’était pas vraiment fatiguée, mais la seule fatigue qu’elle avait « était celle de toujours obéir et de toujours céder ».

Grace à cet acte de protestation pacifique, elle est aujourd’hui reconnue comme la mère du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis d’Amérique qui a eu pour leader charismatique et inspirant Martin Luther King Jr. La sélection des films de la Semaine du Film Africain-Américain cette année obéit à cette thématique de la diversité et la hardiesse de ceux qui ont contribué au mouvement de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis.

C’est ainsi que cette Semaine du Film Africain-Américain s’ouvre, aujourd’hui, sur un film inspiré d’une histoire vraie, « RACE. » C’est un film qui revient sur le parcours de l’athlète Africain-Américain Jesse Owens, qui a lui seul, s’est opposé au racisme dans son pays, les Etats-Unis d’Amérique et en Allemagne Nazi lors des Jeux Olympiques de (mille neuf c ent trente-six) 1936 à Berlin. Owens a ainsi prouvé, que le courage d’un seul homme peut changer le cours d’une histoire à l’échelle mondiale. Ce film montre aussi la volonté de deux Américains qui transcendent leur différence de peau pour ne considérer que leurs talents et leur désir de travailler ensemble. Ceci, malgré la ségrégation raciale dans les années (trente) 30. Je parle ici de Jesse Owens et de son entraineur blanc Larry Snyder.

Le film du Mercredi, « Fruitvale Station » est d’actualité, car il parle d’un sujet qui a récemment alimenté les conversations aux Etats-Unis et dans le monde. Il s’agit des violences des policiers envers la communauté Africain-Américaine. Le film de vendredi et le premier film de Samedi intègrent la même thématique. En effet, « Red Tails » ou L’Escadron est un film  de guerre dramatique américain dans lequel des pilotes Africain-Américains affrontent les préjugés et doivent fournir plus d’efforts que leurs collègues blancs pour se distinguer.

« Dear White People » par contre est un film satirique sur l’histoire de quatre étudiants  Africain-Américains des universités prestigieuses où des émeutes éclatent après une soirée « Africain-Américaine» organisée par des étudiants blancs. Ce film explore les affrontements raciaux dans les sociétés, mais expose ces problèmes à travers l’humour.

Le film du Jeudi soir et le deuxième film du samedi sont des exemples des avancées majeures des conditions des Africain-Américain dans toute la société. En effet, le film « Concussion » ou seul contre tous est tiré d’une histoire vraie d’un neurologue pathologiste d’origine nigériane nommé Bennet Omalu. Cet homme a révolutionné le monde de la neurologie en découvrant des cas d’encéphalopathie traumatique chronique au sein de la National Football League, la ligue Américaine du Football.Ce film, montre que contrairement aux sombres années de ségrégations raciales aux Etats-Unis, les avancées qui ont été faites.

Tout comme Jesse Owens dans « Race », les pilotes Africain-Américains dans « Red Tails », docteur Omalu dans « Concussion » représente l’exemple des noirs surmontant les préjudices malgré un passé de tensions ethniques et raciale aux Etats-Unis.

Le dernier soiree est le film « First Date ». C’est un film romantique américain dont les acteurs interprètent respectivement le jeune Barack Obama, le premier président Africain-Américain aux Etats-Unis et sa future épouse, Michelle Robinson (Obama). Ce film raconte la première rencontre du couple lors d’une soirée en (mille neuf cent quatre-vingt-neuf) 1989 et leur premier baiser, à l’extérieur d’un salon de crème glacée. Comme nous le savons, Michele et Barack ont habité à la maison blanche, une maison construite par les esclaves et en tant que le couple le plus puissant aux Etats-Unis pendant huit (8) ans. Lors de sa présidence, de nombreuses personnes aux Etats-Unis et dans le monde ont associé cet événement historique à la concrétisation du célèbre discours de Martin Luther King Jr, I HAVE A DREAM.

Une fois de plus, merci beaucoup d’être venu célébrer avec nous les réalisations des Africain-Américains. Veuillez aussi nous rejoindre demain à la cafète de l’IFC où treize (13) des meilleurs slammeurs de Brazzaville vont s’affronter sous la supervision du célèbre slameur congolais, Black Panther pour célébrer la diversité. Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et une bonne semaine de films Africain-Américain.

Je vous remercie!