Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres des partis politiques,
Mesdames et Messieurs les diplomates,
Mesdames et Messieurs les anciens participants aux programmes d’échange du gouvernement américain,
Chers Jeunes,
Distingués invités en vos rangs et grades respectifs:
Merci de vous être joints à nous aujourd’hui pour être témoins de notre processus électoral. Sans aucun doute, cette année a été très politique dans nos deux pays.
Je peux vous dire une chose pour certain. Les Américains se sont exprimés dans les urnes, après une campagne électorale très dynamique. Comme vous pouvez le constater par la couverture médiatique aux États-Unis ce matin, et tout au long de la campagne jusqu’au jour de l’élection, il existe divers points de vue sur de nombreuses questions d’importance nationale et internationale.
Comme vous le savez, cette course à la Maison Blanche est très serrée. En réalité, les votes sont encore en train d’être comptés et cela peut prendre quelques jours de plus avant que les résultats finaux soient disponibles. Aux Etats-Unis, les citoyens ont le droit à la transparence et ont besoin d’informations précises pour pouvoir prendre des décisions éclairées chaque jour, surtout le jour du scrutin.
J’ai suivi ces élections de près par les médias comme, je suis sûr, beaucoup d’entre vous, aussi. Le fait que les journalistes posent des questions difficiles à nos politiciens et corrigent la désinformation, à travers les vérificateurs d’informations impartiaux, dans un environnement sans contrainte, démontre le rôle vital que joue une presse indépendante et responsable dans notre démocratie. Des journalistes respectés ont animé des débats en public que des millions de personnes à travers le monde ont suivis attentivement, quel que soit le décalage horaire.
Pendant la campagne, les modérateurs ont posé des questions d’intérêt pour les électeurs, et ont inclus les citoyens eux-mêmes dans le processus, en utilisant des plateformes de médias sociaux ou dans le cadre des séances de discussions ouvertes pour encourager l’interaction directe avec les deux principaux candidats. L’une de mes questions préférées est venue à la fin du deuxième débat présidentiel quand un monsieur a demandé à chaque candidat de nommer une chose qu’ils admiraient chez l’autre malgré le caractère controversé des débats. Hillary Clinton a dit qu’elle admirait les enfants de Donald Trump et Donald Trump a dit qu’il admirait la ténacité d’Hillary Clinton en disant qu’elle est une battante qui n’abandonne jamais.
Pendant la plupart des campagnes politiques, beaucoup de promesses sont faites et beaucoup de paroles dures sont adressées aux adversaires. Mais en fin de compte, les Américains prêtent allégeance à notre drapeau et à nos idéaux démocratiques. Le président élu, tout comme les fonctionnaires civils et militaires, jure de protéger et de défendre la Constitution. Et chaque fois, la nation se rassemble.
Par exemple, nous avions vu Hillary Clinton rejoindre l’administration de Barack Obama pour devenir Secrétaire d’État après leur élection primaire animée. Aussi, le Président Démocrate Barack Obama à gardé Robert Gates qui était nommé par son prédécesseur Républicain, George W. Bush, comme Secrétaire à la défense.
En dépit de nos différences, les Américains resteront fidèles à nos idéaux démocratiques qui sont inscrits dans notre Constitution et protégés par l’Etat de droit. Les pouvoirs efficaces, exécutifs, législatifs et judiciaires partagent un équilibre de pouvoirs délicat, conçu par les pères fondateurs pour apporter un contrepoids au pouvoir des politiciens et pour protéger les droits individuels des citoyens.
Pendant que les élections présidentielles font l’actualité des médias à travers le monde nous élisons également un tiers de notre Sénat de six ans et tous nos Représentants pour un mandat de deux ans. Il y a une forte possibilité que les vainqueurs de la course au congrès dans chaque circonscription ne proviennent pas nécessairement du parti du président élu dans la même conscription.
Au cours des 240 ans de l’histoire américaine, les États-Unis ont toujours transféré pacifiquement le pouvoir suivant la vision définie par les pères de notre nation. Les Forces Armées et les fonctionnaires Américains, y compris les diplomates américains et les Ambassadeurs, restent non partisans et soutiennent le commandant en chef élu indépendamment de leur appartenance politique personnelle. Nous le soutenons parce que nous avons confiance en nos institutions démocratiques. Nous savons qu’en tant qu’Américains, nous pouvons librement exprimer notre désaccord et dire la vérité au pouvoir. Cette année, nous avons vu, à la fois des éminents républicains et démocrates, exprimer leur désaccord avec les deux candidats.
Etant donné que c’est une course tellement serrée, les résultats finaux peuvent ne pas être très connus définitivement aujourd’hui. Cependant, il est important de se rappeler que la majorité d’Américains ont confiance dans le processus électoral, même si cela peut inclure les recomptages lorsqu’ils sont indiqués par la loi électorale, ou une décision du tribunal comme nous l’avons vu lors de la contestation de 2000 entre George W. Bush et Al Gore.
Nous avons confiance dans notre système électoral pour de bonnes raisons. L’intégrité du processus est assurée par le vote par bulletin secret dans des lieux publics surveillés par le personnel locaux non-partisans chargé des élections, des observateurs électoraux formés des deux partis politiques majeurs, et une presse libre et responsable. Des témoins bipartites des deux partis politiques les plus important surveillent chaque étape, du lieu de vote, à littéralement regarder les fonctionnaires compter les votes.
Les décomptes sont plus tard vérifiés manuellement raison pour laquelle il est important de garder les bulletins de vote originaux. Les médias sont autorisés à déclarer les résultats en temps réel et les voies de communication fonctionnent normalement. Lorsque les anomalies de vote se produisent, généralement en raison d’une erreur humaine, elles sont rapidement détectées et publiées, puis corrigées dès que possible afin de promouvoir la transparence et la confiance du public. L’usurpation d’identité, les votes en double ou d’autres formes de fraude sont extrêmement rares.
Malgré ces garanties, si le vote populaire est diffèrent du collège électoral, le candidat qui opte de contester les résultats serrés est protégé par la loi et il y a des procédures clairement définies pour cela. Au total, 43 de nos 50 États permettent à un candidat, à un électeur ou à un groupe perdant de demander un nouveau dépouillement dans des circonstances particulières. Dans certains Etats, le candidat perdant peut contester les résultats des élections devant les tribunaux. En fin de compte, le nouveau président sera déclaré par le collège électoral en Novembre ou Décembre et certifié par le Congrès au début du mois de janvier.
Les équipes de transition sont déjà en place à travers la branche exécutive pour aider la nouvelle administration qui commencera le 20 janvier. C’est pour assurer le progrès continu pour notre pays en s’appuyant sur les réussites de nos prédécesseurs. On cherche aussi à apprendre de leurs erreurs. Je vais vous dire pourquoi je pense que notre système est stable et durable. Lorsque nous avons des problèmes, nous les exposons à travers les médias, les organisations de la société civile, ou même par l’humour de manière transparente. Nous débattons ouvertement des opinions et des solutions sans crainte de représailles. Les Américains peuvent avoir un impact sur la gouvernance en votant aux niveaux local et étatique pour faire progresser nos objectifs et exiger les responsables élus de nous rendre compte. Et nous savons que si nous ne voyons pas les résultats que nous voulons, nous pouvons repartir aux urnes la prochaine fois, dans les délais prévus, pour faire entendre notre voix.
Comme Bayard Rustin, le leader des droits civils qui avait organisé la marche sur Washington en 1963 avait sagement déclaré: «Si nous désirons une société de la paix, alors, nous ne pouvons pas atteindre une telle société par la violence. Si nous voulons une société sans discrimination, alors, nous ne devons pas faire de discrimination à l’encontre de quiconque dans le processus de construction de cette société. Si nous voulons une société démocratique, alors, la démocratie doit devenir un moyen aussi bien qu’une fin. »
Merci encore de vous être joints à nous ce matin. Félicitations à notre prochain président. Comme l’a dit le philosophe grec Héraclite d’Ephèse, « rien n’est permanent, sauf le changement. »
Avec les circonstances fluides à travers le monde, la prochaine administration américaine sera confrontée à de nouveaux défis aux Etats-Unis et à l’étranger. Elle cherchera un meilleur futur pour tous. Nous continuerons à surmonter les obstacles en coopération avec nos amis et partenaires à travers le monde. Comme le président Barack Obama l’a noté avec élégance, citant notre Déclaration d’Indépendance, «Notre pouvoir vient de ces déclarations immortelles, mises sur le papier pour la première fois…à Philadelphie, il y a bien longtemps. Nous tenons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes sont créés égaux, et qu’ensemble, nous, le Peuple, nous pouvons former une union plus parfaite.»
Merci beaucoup.