Monsieur le Ministre de la communication,
Monsieur le Représentant du Coordinateur du Système des Nation Unis,
Madame la conseillère du Chef de l’Etat,
Monsieur le Président du Conseil Supérieur de la Liberté de la Communication,
Chers Journalistes
Mesdames et Messieurs,
Il y a une année, nous avions lancé ce festival de film sur le journalisme afin d’offrir un espace de réflexion aux journalistes, et aux membres du gouvernement Responsable de la Communication, les résultats ayant été positifs nous avions pensé renouveler cette expérience, avec la participation des décideurs et responsables des médias. Je profite de cet instant pour remercier le Ministère de la Communication qui participe à ce festival au plus haut niveau depuis l’année dernière. Je tiens aussi à remercier, le Conseil Supérieur de la Liberté de la Communication dont le Président participe activement au Festival depuis son lancement. J’apprécie à sa juste valeur notre partenariat avec les Nations Unis et le Club des journalistes bilingues qui ne ménagent aucun effort pour la réussite du festival.
Mesdames et Messieurs, ce festival de film se tient dans un contexte où la presse est en pleine évolution. Les réseaux sociaux défient de plus en plus la suprématie des média traditionnels. Les plus jeunes se tournent vers les modes de communication qu’ils jugent plus adaptés à leurs besoins : instantanée et disponible au bout des doigts à tout moment. En 2015, Facebook et twitter ont été les premières sources où les Américains s’informaient, selon une étude de Pew Research Center basée sur un échantillon d’Américains âgés de 18 ans et plus.
Cette tendance qui se mondialise rend la tâche des journalistes plus importante et plus délicat. En effet, les consommateurs de l’information sont plus nombreux, plus variés, et plus exigeants et la rapidité de l’information est passée à la vitesse de l’éclaire. Alors, la responsabilité de la presse devient capitale. Cette responsabilité ne doit pas se dissocier de la liberté de la presse, bien sûr. Les deux contribuent de façon durable à l’émancipation et à la démocratisation de la société. Je dirais que la montée du journalisme citoyen en ligne et la prolifération des sources d’informations – donnant accès à une information fiable de la part de journalistes responsables dans un environnement propice à une presse libre est de plus en plus considérable. Toutefois, l’exactitude ne devait pas être sacrifiée au profit de la rapidité ou de l’exclusivité de l’exclusivité.
Chers journalistes, vous contribuez à la réussite du processus de démocratisation de votre pays et du monde, grâce à votre objectivité, votre neutralité et votre intégrité dans l’investigation et le traitement de l’information. Comme l’a dit le président Barrack Obama lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche cette année : « …prendre position au nom de ce qui est vrai vous oblige à ne pas renoncer à votre objectivité. En fait, c’est l’essentiel d’un bon journalisme. Il affirme l’idée que la seule façon d’établir un consensus, la seule façon dont nous pouvons aller de l’avant en tant que pays, la seule façon dont nous pouvons aider le monde à se guérir est l’acceptation d’une base des faits lorsqu’il s’agit des défis auxquels nous nous confrontons. »
Le festival de film, ne va certes pas couvrir tous les problèmes de journalisme; cependant, il nous offre un moment crucial de nous parler à nous même. De parler du journalisme, de son évolution, surtout de sa place fondamentale dans une démocratie. Il est vrai que la presse libre et responsable doit être accompagnée d’un système de financement et d’investissement conséquent pour assurer sa survie. C’est ainsi que nous allons suivre aujourd’hui, une courte vidéo sur l’importance d’un investissement dans une presse responsable et indépendante. Cette vidéo a le mérite de nous placer dans un contexte d’investissement moderne. L’orateur principal évoque des solutions financières contemporaines, réalistes et efficaces.
Nous attendons avec impatience une discussion animée entre les propriétaires des médias et les journalistes sur comment financer et soutenir des médias plus indépendants dans un contexte congolais. Sans oublier l’importance d’une presse responsable. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi une vidéo plus courte pour la journée d’ouverture et spécifiquement demandé la participation des décideurs dans le secteur des médias. ‘Spotlight’ et ‘Cry Freedom’ seront projetés les deux autres jours. Ils nous conduiront au cœur des problèmes qui minent nos sociétés et le rôle de la presse en tant que “Watch-dog.” (Chien gardien).
J’encourage chaque média représenté ici à être actif au débat et à partager leur expérience. Je ne peux finir mes propos sans remercier chacun de vous pour avoir répondu favorablement à notre l’invitation. Cela témoigne de votre volonté de contribuer à l’émergence d’une presse libre et responsable. J’espère que ces trois jours de festival de film seront participatifs, que les débats susciteront des échanges, et des partages de connaissance riches et bénéfiques pour tous. Un musicien très célèbre dans les deux Congo avait dit : « LOKUTA EYAKA NA ASCENSEUR, VÉRITÉ EYAKA NA ESCALIER, MPE EKOMI. » Alors soyez toujours ceux qui font triompher la vérité !
Je vous remercie !